mercredi 25 juin 2008

"°"

Je suis muette aujourd'hui. C'est très bizarre. J'ai choppé froid, et cela fait deux jours que je parle avec une voix de mickey (les geeks doivent se souvenir de ça), et là, le toubib m'a formellement interdit de parler. Pratique quand mon métier comprend une partie au téléphone non négligeable. Pratique aussi pour accueuillir les visiteurs. Il doivent penser que je suis très malpolie ou que je fais partie du quota d'handicapés de l'entreprise.

Mais le plus rigolo dans tout ça, bien que j'aie envoyé un mail à tout le monde au bureau précisant mon état, c'est qu'il y en a quand même qui viennent me poser des questions par oral. Et, encore plus marrant, ils me chuchottent leurs questions! Comme si le fait de chuchotter pouvait tout d'un coup me rendre ma voix.


Donc, voilà, je ne parle pas, et j'aimerais bien rentrer chez moi, mais (car il y a un mais), Machin a besoin de moi. He bé oui. Pourquoi? Parce que mon collègue de la logistique est malade et que ce pauvre Machin ne s'en sort pas avec les commandes. Et c'est qui qui passe les commandes du coup? C'est bibi. Héééé ouiiiii. Je vous rappelle que Machin a donné 2 mois à mon collègue pour faire ses preuves. C'est pas rigolo ça ?

Moi, si je pouvais, je hurlerais de rire.

Bon, allez, je retourne à pas parler.

jeudi 19 juin 2008

fatiguée la fille

fouyouyou... je suis crevée. Toute cette adversité m'a complètement mise par terre, et je baille toutes les deux secondes. Heureusement, ce soir, je vois mes geek, dont un a décidé de partir de la geeklandie pour pouvoir aller porter des cravates.

J'imagine qu'il en avait marre d'avoir un stock de cravates inutiles dans son placard. Ou que sa chérie lui a dit qu'il serait super classe en costard. Ce qui est sans doute vrai, même si là, comme ça, tout de suite, j'ai du mal à l'imaginer. Surtout avec ses a*d*d*a*s et ses cheveux pétaradants.

Mais je suis bien contente pour lui, parce que il mérite d'évoluer et de voir ailleurs si il y est. Même si c'est pour se dire que, bon, ben, non, les cravates, ça va pas le faire. Même si c'est pour se dire qu'il préfère être dans une startouppe. Eh ben, d'accord, oui, mais il faut bien qu'il se fasse les dents, le petit, non? Si ça se trouve, c'est exactement ce qui lui faut, cette nouvelles boite (même si j'ai pas tout compris ce qu'il allait faire là bas). Si ça se trouve, dans 3 ans il sera chef et il gagnera 15 fois plus que moi (et, ce jour là, je viendrais le taper, non mais, et le respect des ainés, alors???)

Malgré tout, je resterai avec l'image de mon petit geek, tout ébourriffé, avec ses baskets et sa power ball et son lance missiles usb, qui m'a appris à surfer toute la journée sur stumbleupon. Parce que, jeune loup encravaté aux dents aiguisées, ben, ce ne serait plus mon geek.

jeudi 12 juin 2008

scrognegneu

Bon, je râle moins. On ne va pas dire que je ne râle plus du tout, mais je râle moins.

Déjà, je relativise. Ensuite, j'ai dit à Machin tout ce que j'avais sur le coeur, je n'y ai pas mis de pincette (oui, miss diplomatie dans ta face, c'est moi). Il a eu l'excellente idée de me poser la question "alors tu en as pensé quoi, de ta review?". Il n'avait qu'à pas demander.

Du coup, j'ai une réunion avec Machin dans 35 minutes pour revoir la review (on rêve...). Je m'attends au pire, au moins, je ne serais pas déçue.

Et, depuis ma review, je mets Machin en copie de TOUS mes mails. Même ceux où je dis "merci". Au moins, il ne peut plus dire qu'il n'est pas au courant.

Vous allez me dire que c'est une super idée. Moi aussi, je croyais ça, au début.

Erreur.

Parce que il lit les mails pour se tenir au courant, mais il les lit en diagonale, genre un mot sur dix, et ensuite se permet de répondre en disant "ouais, mais tu n'explique pas ça ça et ça, et là est ce que tu es bien certaine que c'est ça? La prochaine fois, j'aimerais en parler avec toi avant que tu envoies un mail"

NON MEHO !!!! Alors, Machin, déjà d'une, lis tes mails en entier, tous les mots écris dedans ne sont pas là pour faire que joli. Ensuite tu viens me voir pour poser des questions si il y a un truc que tu ne comprends pas, et, en dernier recours, tu m'envoies un mail aussi pourri. Enfin, si je dois te demander la permission à chaque fois que j'écris un mail, ça devient surréaliste ton histoire, là, non?

Non, mais sérieusement, je vais d'hallucination en hallucination. Du coup, je lui ai répondu par mail en faisant un joli copié collé du même mail et en mettant en gras les trucs que soit disant je n'expliquais pas...

C'est la guerre.


Sinon, monamour il m'emmène à Stockholm dans 15 jours pour 4 super journées en Suédoisie, et ayééé on a réservé les billets pour aller à Yellowstone cet été, je vais avoir enfin de nouvelles photos d'écureuils, de geais bleus, d'arbres, de cailloux, de trous dans des arbres, et d'encore plus d'écureuils, et encore des écureuils, un ours, un grizzli, un loup de très loin, un orignal et quelques écureuils, et aussi la tente de camping (avec des écureuils autour). Ca va être biiiieeeennn.

mardi 3 juin 2008

plein la poire


ce post est un post de râleuse, de fille pas très très contente, de nana énervée, et qui en plus est en mode "pont de la rivière rouge". Donc, étranger, passe ton chemin, tu vas croire que je suis tout le temps comme ça, et bon, ben, j'ai une réputation de fille rigolotte à tenir, moi. Maintenant que vous savez, je vais écrire pour moi toute seule, je sens bien que je suis seeeeuuule. Alll by maillle sééélf.



Jeudi, c'était le review-day. Essplikeuchionne: tous les 6 mois, mon manager fait la révision des 6 mois de l'office angel (ça c'est moi, oui, pour de vrai, oui, c'est ce qu'il y a écrit sur mes bulletins de salaire). Pour être bonne, une révision des 6 mois doit comporter: un commentaire du manager, un commentaire de 5 personnes de la boite qui ont travaillé avec moi, et un commentaire de moi sur mon travail à moi. Une fois ces commentaires écrits reçus par mon manager, il les lit (enfin, je crois), et puis il écrit un loooong commentaire (forces/faiblesses, trucs réussis/trucs pas réussis, note sur 5). Eeeensuite, on se voit pendant une heure et on commente le commentaire écrit.




Jusque là, ça a l'air plutôt réglo. Sauf que. Sauf que machin (mon manager) est un con. Et que je ne le savais pas. Déjà, normalement, avant la réunion de une heure, j'aurais dû recevoir le long commentaire de machin. Pour pouvoir d'une part arriver sereine à la réunion, et d'autre part, ne pas subir une espèce d'attaque en règle de mon travail, sans protection aucune.




Mais non, je suis arrivée aussi innocente que l'agneau, complètement en confiance. Pourquoi en confiance? Parce que machin et moi on se voit une heure par semaine toutes les semaines, et que si il y avait dû avoir ratage de ma part, machin me l'aurait dit, m'aurait remise sur la bonne voie, tout ça. Et il a toujours dit que ce que je faisais était super, que mes décisions étaient les bonnes, que tout allait bien, merci beaucoup, à la semaine prochaine. Et puis, c'est pas comme si on n'avait pas d'occasions de se parler, on est pas nombreux dans la boite, et son bureau est à 6 enjambées du mien.




Donc, confiante, j'allais. Surtout que sur mon commentaire de moi sur moi, j'avais mis les points surlesquels je sentais bien que j'avais pas été au top du top. Et alors là, ma pauvre La Poire, tu t'en es pris plein, mais alors plein La Poire. A croire que machin, depuis 4 mois qu'il me manage (oui, il vient d'arriver, il ne connait rien à mon taf), a consciensieusement accumulé les "preuves" que j'étais une bousasse. Sans jamais, jamais, jamais, me dire, pendant ces 4 mois " euh, La Poire, je pense que tu devrais faire comme ça au lieu de comme ça" (ah ben, non, ça, je suis bête, c'est le genre de truc qu'un manager ferait). Il a aussi préféré rester dans l'ignorance de certaines choses pour mieux me reprocher ensuite de ne pas lui avoir expliqué ou, pire, de lui avoir mal expliqué, au lieu d'ouvrir sa grande bouche de machin et simplement me demander.




Enfin, il essaye de me coller un job pour lequel j'ai déjà dit, redit , répété, été super super claire sur le fait que ce type de travail ne m'intéressait pas du tout (faire des statistiques et des graphiques ça ne m'intéresse pas, mais alors pas). Et il me prend pour une conne par dessus le marché, en me disant que c'est pour m'aider à me développer dans l'entreprise, que c'est génial non, comme il s'occupe bien de moi ce machin, alors, hein, wahou.




Tout cela teinté de ce que je prenais pour de la gentillesse au début, mais qui, en fin de compte, n'est qu'une sorte de ton mielleux pourri. Tout cela bien evidemment enrobé de "c'est pour ton bien, pour que tu puisses te développer dans ce que tu veux vraiment faire: mieux faire ton travail d'office angel" (ah bon, c'est ça que je veux moi? C'est pas devenir people manager? Ah bon? Ah... pardon, alors, je croyais... non, non, mais continuez, hein, je ne fais que passer)




Et après, il a le culot (ou l'inconscience, à ce niveau, je ne sais pas) de dire "mais je suis là pour t'aider, hein, si tu as besoin". Mais mon pauvre machin, c'est fini, maintenant. Ma confiance en toi et en tes compétences de manager elle est partie, enfuie, zou, il n'en reste plus un gramme. Plus jamais je ne me fierais à toi. Donc, même si j'ai besoin, tu peux être sûr et certain que je ne viendrais pas te demander.




Je suis rentrée chez moi en pleurant (et ça ne m'arrive pas tous les jours, je peux vous le dire), je me suis sentie comme la dernière des grosses merdes. J'ai été piégée, trahie, laminée de la façon la plus dégueulasse qui soit. Et le travail, ça ne doit pas faire ça aux gens. Jamais.




Ah, et puis, machin, sympa aussi la mise à l'épreuve de mon collègue de la logistique, la seconde personne que tu manages, et qui t'a appris, ces 4 derniers mois, tout ce que tu sais maintenant sur la logistique. Chapeau bas.





Heureusement que monamour est là, qu'il me dit "chuuuut, chuuut La Poire, caaalme toi, oui, machin est un con, oui. Mais ne file pas ta démission tout de suite. Déjà on part en vacances, tranquillou, ensuite, on revient de vacances, et là, on fait un bébé" (oui, bon d'accord, il a pas dit "on fait un bébé", mais il n'a pas dit "tranquillou" et personne n'a rien dit, alors, hein...)




Et puis hier soir j'ai diné avec mes petits geeks, et j'avais une grosse boule dans ma gorge. J'ai vraiment fait une bêtise, c'est clair, en partant de ma geeklandie. J'ai cédé aux belles sirènes de la "boite cool, sympa et fun" qui finalement se révèle plus pervertie que n'importe quelle autre boite du monde.





L'herbe n'est pas plus verte ailleurs, mais, malheureusement, pour s'en rendre compte, il faut aller y voir quand même.