jeudi 17 juillet 2008

le jeu à jouer pour ton cerval

et aussi parce que j'ai la flemme d'écrire

mercredi 25 juin 2008

"°"

Je suis muette aujourd'hui. C'est très bizarre. J'ai choppé froid, et cela fait deux jours que je parle avec une voix de mickey (les geeks doivent se souvenir de ça), et là, le toubib m'a formellement interdit de parler. Pratique quand mon métier comprend une partie au téléphone non négligeable. Pratique aussi pour accueuillir les visiteurs. Il doivent penser que je suis très malpolie ou que je fais partie du quota d'handicapés de l'entreprise.

Mais le plus rigolo dans tout ça, bien que j'aie envoyé un mail à tout le monde au bureau précisant mon état, c'est qu'il y en a quand même qui viennent me poser des questions par oral. Et, encore plus marrant, ils me chuchottent leurs questions! Comme si le fait de chuchotter pouvait tout d'un coup me rendre ma voix.


Donc, voilà, je ne parle pas, et j'aimerais bien rentrer chez moi, mais (car il y a un mais), Machin a besoin de moi. He bé oui. Pourquoi? Parce que mon collègue de la logistique est malade et que ce pauvre Machin ne s'en sort pas avec les commandes. Et c'est qui qui passe les commandes du coup? C'est bibi. Héééé ouiiiii. Je vous rappelle que Machin a donné 2 mois à mon collègue pour faire ses preuves. C'est pas rigolo ça ?

Moi, si je pouvais, je hurlerais de rire.

Bon, allez, je retourne à pas parler.

jeudi 19 juin 2008

fatiguée la fille

fouyouyou... je suis crevée. Toute cette adversité m'a complètement mise par terre, et je baille toutes les deux secondes. Heureusement, ce soir, je vois mes geek, dont un a décidé de partir de la geeklandie pour pouvoir aller porter des cravates.

J'imagine qu'il en avait marre d'avoir un stock de cravates inutiles dans son placard. Ou que sa chérie lui a dit qu'il serait super classe en costard. Ce qui est sans doute vrai, même si là, comme ça, tout de suite, j'ai du mal à l'imaginer. Surtout avec ses a*d*d*a*s et ses cheveux pétaradants.

Mais je suis bien contente pour lui, parce que il mérite d'évoluer et de voir ailleurs si il y est. Même si c'est pour se dire que, bon, ben, non, les cravates, ça va pas le faire. Même si c'est pour se dire qu'il préfère être dans une startouppe. Eh ben, d'accord, oui, mais il faut bien qu'il se fasse les dents, le petit, non? Si ça se trouve, c'est exactement ce qui lui faut, cette nouvelles boite (même si j'ai pas tout compris ce qu'il allait faire là bas). Si ça se trouve, dans 3 ans il sera chef et il gagnera 15 fois plus que moi (et, ce jour là, je viendrais le taper, non mais, et le respect des ainés, alors???)

Malgré tout, je resterai avec l'image de mon petit geek, tout ébourriffé, avec ses baskets et sa power ball et son lance missiles usb, qui m'a appris à surfer toute la journée sur stumbleupon. Parce que, jeune loup encravaté aux dents aiguisées, ben, ce ne serait plus mon geek.

jeudi 12 juin 2008

scrognegneu

Bon, je râle moins. On ne va pas dire que je ne râle plus du tout, mais je râle moins.

Déjà, je relativise. Ensuite, j'ai dit à Machin tout ce que j'avais sur le coeur, je n'y ai pas mis de pincette (oui, miss diplomatie dans ta face, c'est moi). Il a eu l'excellente idée de me poser la question "alors tu en as pensé quoi, de ta review?". Il n'avait qu'à pas demander.

Du coup, j'ai une réunion avec Machin dans 35 minutes pour revoir la review (on rêve...). Je m'attends au pire, au moins, je ne serais pas déçue.

Et, depuis ma review, je mets Machin en copie de TOUS mes mails. Même ceux où je dis "merci". Au moins, il ne peut plus dire qu'il n'est pas au courant.

Vous allez me dire que c'est une super idée. Moi aussi, je croyais ça, au début.

Erreur.

Parce que il lit les mails pour se tenir au courant, mais il les lit en diagonale, genre un mot sur dix, et ensuite se permet de répondre en disant "ouais, mais tu n'explique pas ça ça et ça, et là est ce que tu es bien certaine que c'est ça? La prochaine fois, j'aimerais en parler avec toi avant que tu envoies un mail"

NON MEHO !!!! Alors, Machin, déjà d'une, lis tes mails en entier, tous les mots écris dedans ne sont pas là pour faire que joli. Ensuite tu viens me voir pour poser des questions si il y a un truc que tu ne comprends pas, et, en dernier recours, tu m'envoies un mail aussi pourri. Enfin, si je dois te demander la permission à chaque fois que j'écris un mail, ça devient surréaliste ton histoire, là, non?

Non, mais sérieusement, je vais d'hallucination en hallucination. Du coup, je lui ai répondu par mail en faisant un joli copié collé du même mail et en mettant en gras les trucs que soit disant je n'expliquais pas...

C'est la guerre.


Sinon, monamour il m'emmène à Stockholm dans 15 jours pour 4 super journées en Suédoisie, et ayééé on a réservé les billets pour aller à Yellowstone cet été, je vais avoir enfin de nouvelles photos d'écureuils, de geais bleus, d'arbres, de cailloux, de trous dans des arbres, et d'encore plus d'écureuils, et encore des écureuils, un ours, un grizzli, un loup de très loin, un orignal et quelques écureuils, et aussi la tente de camping (avec des écureuils autour). Ca va être biiiieeeennn.

mardi 3 juin 2008

plein la poire


ce post est un post de râleuse, de fille pas très très contente, de nana énervée, et qui en plus est en mode "pont de la rivière rouge". Donc, étranger, passe ton chemin, tu vas croire que je suis tout le temps comme ça, et bon, ben, j'ai une réputation de fille rigolotte à tenir, moi. Maintenant que vous savez, je vais écrire pour moi toute seule, je sens bien que je suis seeeeuuule. Alll by maillle sééélf.



Jeudi, c'était le review-day. Essplikeuchionne: tous les 6 mois, mon manager fait la révision des 6 mois de l'office angel (ça c'est moi, oui, pour de vrai, oui, c'est ce qu'il y a écrit sur mes bulletins de salaire). Pour être bonne, une révision des 6 mois doit comporter: un commentaire du manager, un commentaire de 5 personnes de la boite qui ont travaillé avec moi, et un commentaire de moi sur mon travail à moi. Une fois ces commentaires écrits reçus par mon manager, il les lit (enfin, je crois), et puis il écrit un loooong commentaire (forces/faiblesses, trucs réussis/trucs pas réussis, note sur 5). Eeeensuite, on se voit pendant une heure et on commente le commentaire écrit.




Jusque là, ça a l'air plutôt réglo. Sauf que. Sauf que machin (mon manager) est un con. Et que je ne le savais pas. Déjà, normalement, avant la réunion de une heure, j'aurais dû recevoir le long commentaire de machin. Pour pouvoir d'une part arriver sereine à la réunion, et d'autre part, ne pas subir une espèce d'attaque en règle de mon travail, sans protection aucune.




Mais non, je suis arrivée aussi innocente que l'agneau, complètement en confiance. Pourquoi en confiance? Parce que machin et moi on se voit une heure par semaine toutes les semaines, et que si il y avait dû avoir ratage de ma part, machin me l'aurait dit, m'aurait remise sur la bonne voie, tout ça. Et il a toujours dit que ce que je faisais était super, que mes décisions étaient les bonnes, que tout allait bien, merci beaucoup, à la semaine prochaine. Et puis, c'est pas comme si on n'avait pas d'occasions de se parler, on est pas nombreux dans la boite, et son bureau est à 6 enjambées du mien.




Donc, confiante, j'allais. Surtout que sur mon commentaire de moi sur moi, j'avais mis les points surlesquels je sentais bien que j'avais pas été au top du top. Et alors là, ma pauvre La Poire, tu t'en es pris plein, mais alors plein La Poire. A croire que machin, depuis 4 mois qu'il me manage (oui, il vient d'arriver, il ne connait rien à mon taf), a consciensieusement accumulé les "preuves" que j'étais une bousasse. Sans jamais, jamais, jamais, me dire, pendant ces 4 mois " euh, La Poire, je pense que tu devrais faire comme ça au lieu de comme ça" (ah ben, non, ça, je suis bête, c'est le genre de truc qu'un manager ferait). Il a aussi préféré rester dans l'ignorance de certaines choses pour mieux me reprocher ensuite de ne pas lui avoir expliqué ou, pire, de lui avoir mal expliqué, au lieu d'ouvrir sa grande bouche de machin et simplement me demander.




Enfin, il essaye de me coller un job pour lequel j'ai déjà dit, redit , répété, été super super claire sur le fait que ce type de travail ne m'intéressait pas du tout (faire des statistiques et des graphiques ça ne m'intéresse pas, mais alors pas). Et il me prend pour une conne par dessus le marché, en me disant que c'est pour m'aider à me développer dans l'entreprise, que c'est génial non, comme il s'occupe bien de moi ce machin, alors, hein, wahou.




Tout cela teinté de ce que je prenais pour de la gentillesse au début, mais qui, en fin de compte, n'est qu'une sorte de ton mielleux pourri. Tout cela bien evidemment enrobé de "c'est pour ton bien, pour que tu puisses te développer dans ce que tu veux vraiment faire: mieux faire ton travail d'office angel" (ah bon, c'est ça que je veux moi? C'est pas devenir people manager? Ah bon? Ah... pardon, alors, je croyais... non, non, mais continuez, hein, je ne fais que passer)




Et après, il a le culot (ou l'inconscience, à ce niveau, je ne sais pas) de dire "mais je suis là pour t'aider, hein, si tu as besoin". Mais mon pauvre machin, c'est fini, maintenant. Ma confiance en toi et en tes compétences de manager elle est partie, enfuie, zou, il n'en reste plus un gramme. Plus jamais je ne me fierais à toi. Donc, même si j'ai besoin, tu peux être sûr et certain que je ne viendrais pas te demander.




Je suis rentrée chez moi en pleurant (et ça ne m'arrive pas tous les jours, je peux vous le dire), je me suis sentie comme la dernière des grosses merdes. J'ai été piégée, trahie, laminée de la façon la plus dégueulasse qui soit. Et le travail, ça ne doit pas faire ça aux gens. Jamais.




Ah, et puis, machin, sympa aussi la mise à l'épreuve de mon collègue de la logistique, la seconde personne que tu manages, et qui t'a appris, ces 4 derniers mois, tout ce que tu sais maintenant sur la logistique. Chapeau bas.





Heureusement que monamour est là, qu'il me dit "chuuuut, chuuut La Poire, caaalme toi, oui, machin est un con, oui. Mais ne file pas ta démission tout de suite. Déjà on part en vacances, tranquillou, ensuite, on revient de vacances, et là, on fait un bébé" (oui, bon d'accord, il a pas dit "on fait un bébé", mais il n'a pas dit "tranquillou" et personne n'a rien dit, alors, hein...)




Et puis hier soir j'ai diné avec mes petits geeks, et j'avais une grosse boule dans ma gorge. J'ai vraiment fait une bêtise, c'est clair, en partant de ma geeklandie. J'ai cédé aux belles sirènes de la "boite cool, sympa et fun" qui finalement se révèle plus pervertie que n'importe quelle autre boite du monde.





L'herbe n'est pas plus verte ailleurs, mais, malheureusement, pour s'en rendre compte, il faut aller y voir quand même.

jeudi 29 mai 2008

exprès, ils font exprès...

... mon collègue mister M. vient d'amener sa fille de 7 mois au taf. Et me voilà, gaga, avec limite les larmes aux yeux à dialoguer avec un bébé!

Non, mais, je suis ramollie du cerveau, moi, voilà ce que je suis.

Complètement out ma pauvre La Poire.

Monamour, il fait genre "aAaaaah, c'est toi, La Poire??? Ha bon????" Et il enchaine sur la mooncup (rien à voir avec la Davis Cup, y'a pas de raquettes).

Ben voyons.

mercredi 28 mai 2008

tic tac tic tac

mais non, pas les "tic tac seulement deux calories". Tic-tac comme le bruit d'une horloge. Celle de type biologique en l'occurrence. La mienne tique et taque à toute allure ces derniers temps, et c'est pas faute de me raisonner, mais, que voulez-vous, à 32 ans, il y a juste des choses qu'on n'arrive plus à calmer.


Et là, ben, oui, je le dis haut et fort et plein : ce serait chouette de faire un bébé. Voilà, c'est dit. En plus, pour ne pas arranger les choses, je suis tombée sur ce blog, qui me donne encore plus envie d'en fabriquer un, de têtard. La rédactrice du blog dirait sûrement que je suis tombée sur la tête, parce que, bon, c'est pas faute d'essayer de nous dissuader, mais je suis atteinte du syndrome de la femme de 32 ans je vous dis !


D'ailleurs, si il vous faut une preuve, il suffit d'aller voir la liste des symptômes que la poule pondeuse a mis sur son blog à elle. Je les ai TOUS. Sept à Freu.


Alors mais alors, bon, mais alors, qu'est ce que j'attends-je ? Si je fais une check list:
  • homme avec qui j'ai envie de fabriquer des minus a
  • homme qui a envie de fabriquer, un jour, des minus avec moi a
  • confort financier a
  • équipement génital adéquat a

Le mot clé, là c'est le "un jour" de l'item 2... j'attend qu'il se transforme en "là tout de suite maintenant"... Et le pire, c'est que je suis d'accord, intellectuellement, avec ses arguments pour ne pas mettre la fabrication en route là tout de suite.

En effet, on a plein de choses à faire avant, et on a même pas de canapé. On doit partir en vacances à Pierre Jaune des Etats-Unis de l'Amérique, on doit finir d'aménager notre chez nous, on doit prendre des réserves de sommeil, parce que, bon, après, on pourra plus dormir.

Oui, oui, d'accord, il a raison. Mais bon, c'est des détails, tout ça, y'a juste un moment où il faut se lancer. Et là, ben je me sens un peu comme un sauteur en longueur de ski. Je suis tout en haut de la rampe, la sirène retenti, et j'ai comme un gros morceau de chouine-goumme collé à mes skis qui m'empèche de me lancer (non, monamour, tu n'es ni gros, ni collant, tu n'as rien à voir, en fait avec un chouine-goumme, je ne parle pas de toi, mais du défaut de lancement).

En plus, j'ai horreur du ski. C'est dire où j'en suis.

lundi 26 mai 2008

kââ pé

j'ai mal au dos. Aussi bien en haut qu'en bas du dos. Ah et puis j'ai des bleus au fesses aussi (mais pas les bleus de l'Euro, hein, c'est sale). Ah et puis je développe une allergie super intéressante quand je suis devant la télé: j'éternue toutes les 20 secondes, ce qui a pour effet de:
a/ faire bondir mon chat qui rêve sur sa couverture
b/ faire bondir chéri dont j'ai les bras autour de moi
c/ interrompre le film à la télé, on comprend rien à l'histoire, ni le chat, ni chéri, ni moi.

Et tout ça à cause de quoi? Hein? A cause de ce qui nous sert de canapé depuis le mois de janvier, à savoir le coussin d'assise de mon ancien canapé, posé à même le sol.

Pourtant, un canapé, un vrai, beau, solide, avec des accoudoirs et à plus de 20 cm du sol, on en a un. Enfin, théoriquement. En tous cas, on l'a acheté, ça c'est sûr (enfin, chéri l'a acheté, parce que moi, rapport à mon manque flagrant de thunes...). On a choisi la couleur, on a même pris le temps de le déplier et de regarder dedans que le lit du canapé il était bien confortable pour accueillir nos parents (pas tous en même temps quand même), mes soeurs, les potes de bagarre de chéri et tout et tout.

Mais il n'est pas là, ce maaaarvelloussse kâa-peh. Alors du coup, j'ai appelé monsieur-le-marchand-de-kâapeh-super-biens pour lui demander, mais quand est-ce donc que notre canapé super beau il arrive pour que ENFIN j'aie le sentiment de vivre dans ma maison et pas dans déménagement-land ? J'aurais mieux fait de rien demander....

monsieur-le-marchand-de-kâapeh-super-biens (qu'on va appeler le neuneu, vous allez comprendre): “ça arrive mi-mai”
Moi (qu'on va appeler moi, pour faire simple): “ euh… c’est déjà passé mi-mai »
Le neuneu: « ah oui, euh… effet… alors, vous c’est un Bilbao rouge avec les coussins jaunes, donc il devrait arriver dans la semaine »
Moi : (aaarghh) : « euh, non, il n’est pas rouge, notre canapé. »
Le neuneu : « ah si si si, il est rouge. »
Moi : « non, non non, il est gris anthracite avec les coussins gris clairs »
Le neuneu: « ah ben y’a du il y avoir une erreur…attendez euh… alors… (tap tap tap sur un clavier)… ah non, oui, c’est bien ça, ah oui mais non, ah… ouhlà… ah oui, alors bon, il est gris votre canapé »
Moi : « oui il est gris »
Le neuneu : « ah oui, c’est bien ça il est gris. »
Moi : « … »
Le neuneu : « … »
Moi : « et, donc, quand est ce qu’il sera livré ? »
Le neuneu: « ah ! euh oui, ah oui, alors… y’a eu du retard avec les ponts, tout ça… (ricane par le nez).. alors il sera là mi-mai, voilà. »
Moi (je vais le tuer) : « c’est déjà passé mi-mai, vous l’avez reçu ou pas ???? »
Le neuneu :« ah euh… ah ben non, on l’a pas reçu encore. »
Moi : « donc, vous l’aurez quand ? »
Le neuneu (ricane encore par le nez) : « ah, ben là, d’ici une semaine 10 jours »
Moi : « ok, ça veut dire qu’il nous sera livré quand à nous ? »
Le neuneu : « ben dans une semaine environ… enfin cette semaine… enfin, là, bientôt, là »
Moi (désespérée) : « bon, ok… merci aurevoir »
Le neuneu a déjà raccroché.

Et ça, ben, c'était y'a une groooosse semaine. Alors j'ai rappelé ce matin. On va être livré fin de semaine. Et là, chéri me demande : "fin de semaine travaillée ou fin de semaine pas travaillée" eh oh, chéri, faudrait voir à pas en demander trop, hein, déjà qu'il ne m'a pas dit fin de semaine de quelle année...

mercredi 14 mai 2008

Parisienne

aarrrghh. Horreur. Je viens de me rendre compte d'un truc: je suis parisienne. Ayet. Pire que snobinarde. L'enfer. Moi qui me voyais toujours comme la petite provinciale-qui-vit-à-Paris, he ben, je peux vous dire que j'ai déchanté. Sévère.

Contexte: 5 jours entre l'Ain et la Savoie et la Haute Savoie. Plutôt joli comme coin, me direz vous. Oui, joli. De belles ballades à faire. Mais si tu n'as pas de voiture, tu es mort. Et si tu t'attends à de la grande cuisine, ben, tu oublies, y'a plus de pizzerias et de camion à pizza au mètre carré que de kebabs rue de la Huchette. Attention, hein, je parle de la campagne. Pas de la ville, comme Annecy. Quoique... en tous cas, à Aix-les-Bains, y'a plein plein plein de pizzerias. Et pas un seul jeune (ou alors il s'est perdu, sur sa mobylette)

Nous étions, chéwi et moi, à Ruffieux, riant villaget (oui, un peu plus petit qu'un village on dit quoi... un villageot? Un villagounet?) bien paumé dans la campagne. Le premier resto-bar-hotel-club de foot-terrasse était à 15 kilomètres de virages dans tous les sens.

Et quel restaurant mes ayeux. Déco automne 1982, serveur suffocatoire qui met trente minutes pour comprendre ce qu'est une tisane, matrone au comptoir, blonde oxygènée, qui ne dit pas bonsoir et qui nous regarde comme des étrons de la veille.

Et là, on pense aux jeunes. Qui, grâce à leur mobylette-qui-ressemble-à-une-moto, peuvent venir profiter de la terrasse en bord de route, pour tromper leur ennui.

Je pourrais continuer des pages entières à vous raconter les anecdotes les plus terribles. Mais je veux être honnête: tout cela (la campagne, le resto, les pizzas, les "bizarreries" de la province) a été tout simplement amplifié par mon parisianisme. Ayet, j'en suis, je suis de la tête de veau, je suis parigot.

Aucun doute là dessus, j'étais presque même contente de retrouver les bouchons du boulevard de Strasbourg... c'est dire...

Bon, mais quand même, sur la table de chevet de notre chambre d'hôtes, y'avait le nouveau testament... si ça c'est pas bizarre??? (et pas un seul Starbucks dans un rayon de 289km)

Je la prends où ma carte de tête de chien alors ?

mardi 22 avril 2008

Un truc simple

rhâââ... voui, voui, on va dire que ce blog devient un blog de râleuse. Tant pis, j'assume.

Collègue (que j'adore ceci dit, c'est une de mes chouchoutes (et, non, elle ne lit pas ce blog)), que nous appelerons euh... Choupette, tiens, Choupette, donc, a des accès de stress assez impressionnants.

Enfin, moi, ça m'impressionne. Je ne comprends pas trop comment on peut se mettre dans des états de nerfs pareil pour un planning de véhicules. En gros, son discours à elle c'est "oui, mais si ça marche pas?" au lieu de se dire "comment faire en sorte que cela fonctionne bien?". En gros, elle anticipe toutes les catastrophes possibles, rendant tout processus complètement inapplicable, puisqu'il y a toujours un risque qu'un gravier vienne enrayer le truc.

On a deux voitures. On peut les réserver sur un simple calendrier partagé outlook. Le truc plus basique, tu meurs. Forcément, il y aura toujours le flemmard ou le mec qui se dit que "c'est trop compliqué" pour ne pas réserver la voiture, et pour la prendre alors que d'autres personnes en ont besoin. Celui là,il existera toujours, partout, tout le temps. Mais ce n'est pas une raison pour tenir la main à tout le monde, et pour les déresponsabiliser. J'ai parfois l'impression d'être dans une école primaire, où la maitresse doit emmener les enfants aux toilettes: "ayéééé j'ai finiiii tu peux venir m'essuyeeeeer".

Choupette, elle, elle préfère qu'il y ait une maitresse (en l'occurence, moi), pour être sûre de sûre de sûre qu'il n'y aura pas de catastrophe (ou qu'on utilise pas trop de papier pour s'essuyer). Moi, je préfère leur apprendre à pêcher, plutôt que de leur filer le poisson. Mais quand j'explique ça à Choupette, elle a les larmes aux yeux, ne parle plus de façon cohérente, et me dit "ouais, en gros, je vais encore m'en prendre plein la tronche. Tout ce que je te demande, c'est un système simple".

Punaise, à part implanter une puce qui se synchronise avec outlook dans le cerveau de mes collègues, je ne vois pas plus simple que d'utiliser un calendrier outlook partagé. Non? Vous avez des suggestions ?

jeudi 10 avril 2008

oui oui, bon...

... j'avais essayé de faire un autre blog, mais vu que je ne le mets pas plus à jour que celui là, bon, ben, du coup, je reviens là. Pour voir, comme ça.

Donc, je suis toujours dans les fruits frais mixés. Et c'est un travail comme les autres, vraiment. Avec les mêmes "gnin gnins" à gérer. Et parfois, c'est même moins sympa que mes geeks. Ils me manquent, mes geeks, même si le taf en lui même ne me manque pas. Y'a moins d'amour ici.

A tout ceux qui ont rêvé un jour de travailler pour Patagonia ou Google, je n'aurais qu'une chose à dire: super idée, mais évitez les filiales.
Parce que les filiales, ce ne sont jamais que des start-ups avec pour actionnaire unique la maison mère.

Et que, comme toute start-up qui se respecte, il y a des contraintes budgétaires énormes, qui brident les possibilités de faire "comme dans les bureaux de la maison-mère".
Mais surtout, tout le monde est sur les dents constament, car il faut faire de la croissance vite vite vite, pour soutenir les supers trucs qui sont faits à la maison mère. Donc, du coup, l'intérêt de travailler dans une boite hyper-sympa se perd grandement. Mais alors grandement. Surtout que, comme c'est une boite sympa, ben, on accepte d'être payé moins que sur le marché, puisque c'est sympa on vous dit.

Alors c'est vrai, il y a des trucs sympa, un peu. Mais ça ne compense pas réellement le taux de stress palpable qu'il y a dans mon travail. Stress encore plus grand, puisqu'on a, en quelque sorte, cette "obligation" d'être cools et sympas et de bonne humeur. Qu'on a pas vraiment le droit de se plaindre, puisque cette boite est sympa et que plein de gens rêvent de travailler pour elle. Ils n'ont pas tort, ces pleins de gens. Mais attendez 5 ou 6 ans, pour que la petite pousse actuelle en France devienne la grosse locomotive de la croissance européenne de la marque, et puisse enfin avoir les moyens de ses ambitions.

Parce que là, c'est pas l'ambition de bien faire qui nous manque, au contraire, on est pleins et gonflés (de et par) cette ambition là. Non, ce qui nous manque, ce sont les moyens réels de bien faire. Je ne parle pas que de sous, hein. Je parle aussi de moyens humains. De confiance, de liberté, de zenitude.

Là, désolés, mais le zen repassera, on a pas le temps, on bosse à la croissance. Et le pire, c'est que ça marche.

Mon boulot à moi dans tout ça ? Faire en sorte que les gens se sentent bien au travail. Ah, la bonne blague. Pas le temps d'aller bien, pas le temps de se poser des questions, pas le temps de se poser tout court. Vite, vite, croissance, croissance, chiffre, chiffre. Et puis, de temps un temps, un truc marrant, un truc récompense: on enregistre une chanson, on va faire du tai-chi, un hammam, du vélo. Une fois tous les 3 mois. Pour fêter le fait qu'on travaille comme des forçats et qu'on a fait de la bonne croissance.

Hann, en me relisant, je me dis "qu'est ce que tu es amère ma pauvre fille". mais je ne suis pas amère, en fait. Je suis même plutôt sereine. Je ne suis pas directement touchée par cela dans mon travail à moi. Juste j'empathise pour les autres. Je sens leur stress, leur manque de place pour respirer. J'aimerais les aider. Mais je ne sais pas comment faire. Je voudrais bien leur dire que ce n'est pas grave, que ce n'est qu'un travail et rien d'autre.

Parce que, en vrai, ce n'est que du travail. C'est tout.