mercredi 14 mai 2008

Parisienne

aarrrghh. Horreur. Je viens de me rendre compte d'un truc: je suis parisienne. Ayet. Pire que snobinarde. L'enfer. Moi qui me voyais toujours comme la petite provinciale-qui-vit-à-Paris, he ben, je peux vous dire que j'ai déchanté. Sévère.

Contexte: 5 jours entre l'Ain et la Savoie et la Haute Savoie. Plutôt joli comme coin, me direz vous. Oui, joli. De belles ballades à faire. Mais si tu n'as pas de voiture, tu es mort. Et si tu t'attends à de la grande cuisine, ben, tu oublies, y'a plus de pizzerias et de camion à pizza au mètre carré que de kebabs rue de la Huchette. Attention, hein, je parle de la campagne. Pas de la ville, comme Annecy. Quoique... en tous cas, à Aix-les-Bains, y'a plein plein plein de pizzerias. Et pas un seul jeune (ou alors il s'est perdu, sur sa mobylette)

Nous étions, chéwi et moi, à Ruffieux, riant villaget (oui, un peu plus petit qu'un village on dit quoi... un villageot? Un villagounet?) bien paumé dans la campagne. Le premier resto-bar-hotel-club de foot-terrasse était à 15 kilomètres de virages dans tous les sens.

Et quel restaurant mes ayeux. Déco automne 1982, serveur suffocatoire qui met trente minutes pour comprendre ce qu'est une tisane, matrone au comptoir, blonde oxygènée, qui ne dit pas bonsoir et qui nous regarde comme des étrons de la veille.

Et là, on pense aux jeunes. Qui, grâce à leur mobylette-qui-ressemble-à-une-moto, peuvent venir profiter de la terrasse en bord de route, pour tromper leur ennui.

Je pourrais continuer des pages entières à vous raconter les anecdotes les plus terribles. Mais je veux être honnête: tout cela (la campagne, le resto, les pizzas, les "bizarreries" de la province) a été tout simplement amplifié par mon parisianisme. Ayet, j'en suis, je suis de la tête de veau, je suis parigot.

Aucun doute là dessus, j'étais presque même contente de retrouver les bouchons du boulevard de Strasbourg... c'est dire...

Bon, mais quand même, sur la table de chevet de notre chambre d'hôtes, y'avait le nouveau testament... si ça c'est pas bizarre??? (et pas un seul Starbucks dans un rayon de 289km)

Je la prends où ma carte de tête de chien alors ?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

ça y est je découvre enfin ton blog...

quel WE mouvementé dis donc, j'imagine bien ce que tu as pu vivre loin de notre capitale :-p
mo je viens de Boulogne, certains disent que c'est la campagne, mais en lisant ton post on voit bien que c'est pas vrai!!!!!!!

bonne continuation...

signé Just A Girl, tu vois qui hein :-)

La Poire a dit…

oui oui je vois qui. La "simplement une fille" du gars chevelu récemment scooterisé, il me semble :o)
Bienvenue sur mon blouggue, je n'y suis pas souvent, mais quand ça me prend, ben, hop, je me fend d'une bafouille.
Bon, Boulogne, ce n'est quand même pas tout à fait Paris, mais, vu l'enfer d'où je viens, on dira que c'est Paris ( y'a des starbucks à Boulogne?)

Unknown a dit…

Krénondediou !! La malédiction s'est abattu sur toi !! J'avais raison, Peter est contagieux !!

T'avais le guide du Routard ?? Je suis sur que non... normal que t'ai trouvé que des pizzeria... :-)

Tu me déçoit !! ;-)

Ricou.

PS : y a pas de Starbucks à Boulogne...

La Poire a dit…

ouaiche... non, je n'avais pas le guide du routard. Mais je pense que,vraiment, vu la cambrousse où on était, même le Routard nous aurait envoyés à Aix les bains (50 km quand même) ou Chambéry (encore plus loin)
Mais bon, je me déçois moi-même hein, faut pas croire :)

Anonyme a dit…

Plus petit qu'un village : le bled.