jeudi 29 mai 2008

exprès, ils font exprès...

... mon collègue mister M. vient d'amener sa fille de 7 mois au taf. Et me voilà, gaga, avec limite les larmes aux yeux à dialoguer avec un bébé!

Non, mais, je suis ramollie du cerveau, moi, voilà ce que je suis.

Complètement out ma pauvre La Poire.

Monamour, il fait genre "aAaaaah, c'est toi, La Poire??? Ha bon????" Et il enchaine sur la mooncup (rien à voir avec la Davis Cup, y'a pas de raquettes).

Ben voyons.

mercredi 28 mai 2008

tic tac tic tac

mais non, pas les "tic tac seulement deux calories". Tic-tac comme le bruit d'une horloge. Celle de type biologique en l'occurrence. La mienne tique et taque à toute allure ces derniers temps, et c'est pas faute de me raisonner, mais, que voulez-vous, à 32 ans, il y a juste des choses qu'on n'arrive plus à calmer.


Et là, ben, oui, je le dis haut et fort et plein : ce serait chouette de faire un bébé. Voilà, c'est dit. En plus, pour ne pas arranger les choses, je suis tombée sur ce blog, qui me donne encore plus envie d'en fabriquer un, de têtard. La rédactrice du blog dirait sûrement que je suis tombée sur la tête, parce que, bon, c'est pas faute d'essayer de nous dissuader, mais je suis atteinte du syndrome de la femme de 32 ans je vous dis !


D'ailleurs, si il vous faut une preuve, il suffit d'aller voir la liste des symptômes que la poule pondeuse a mis sur son blog à elle. Je les ai TOUS. Sept à Freu.


Alors mais alors, bon, mais alors, qu'est ce que j'attends-je ? Si je fais une check list:
  • homme avec qui j'ai envie de fabriquer des minus a
  • homme qui a envie de fabriquer, un jour, des minus avec moi a
  • confort financier a
  • équipement génital adéquat a

Le mot clé, là c'est le "un jour" de l'item 2... j'attend qu'il se transforme en "là tout de suite maintenant"... Et le pire, c'est que je suis d'accord, intellectuellement, avec ses arguments pour ne pas mettre la fabrication en route là tout de suite.

En effet, on a plein de choses à faire avant, et on a même pas de canapé. On doit partir en vacances à Pierre Jaune des Etats-Unis de l'Amérique, on doit finir d'aménager notre chez nous, on doit prendre des réserves de sommeil, parce que, bon, après, on pourra plus dormir.

Oui, oui, d'accord, il a raison. Mais bon, c'est des détails, tout ça, y'a juste un moment où il faut se lancer. Et là, ben je me sens un peu comme un sauteur en longueur de ski. Je suis tout en haut de la rampe, la sirène retenti, et j'ai comme un gros morceau de chouine-goumme collé à mes skis qui m'empèche de me lancer (non, monamour, tu n'es ni gros, ni collant, tu n'as rien à voir, en fait avec un chouine-goumme, je ne parle pas de toi, mais du défaut de lancement).

En plus, j'ai horreur du ski. C'est dire où j'en suis.

lundi 26 mai 2008

kââ pé

j'ai mal au dos. Aussi bien en haut qu'en bas du dos. Ah et puis j'ai des bleus au fesses aussi (mais pas les bleus de l'Euro, hein, c'est sale). Ah et puis je développe une allergie super intéressante quand je suis devant la télé: j'éternue toutes les 20 secondes, ce qui a pour effet de:
a/ faire bondir mon chat qui rêve sur sa couverture
b/ faire bondir chéri dont j'ai les bras autour de moi
c/ interrompre le film à la télé, on comprend rien à l'histoire, ni le chat, ni chéri, ni moi.

Et tout ça à cause de quoi? Hein? A cause de ce qui nous sert de canapé depuis le mois de janvier, à savoir le coussin d'assise de mon ancien canapé, posé à même le sol.

Pourtant, un canapé, un vrai, beau, solide, avec des accoudoirs et à plus de 20 cm du sol, on en a un. Enfin, théoriquement. En tous cas, on l'a acheté, ça c'est sûr (enfin, chéri l'a acheté, parce que moi, rapport à mon manque flagrant de thunes...). On a choisi la couleur, on a même pris le temps de le déplier et de regarder dedans que le lit du canapé il était bien confortable pour accueillir nos parents (pas tous en même temps quand même), mes soeurs, les potes de bagarre de chéri et tout et tout.

Mais il n'est pas là, ce maaaarvelloussse kâa-peh. Alors du coup, j'ai appelé monsieur-le-marchand-de-kâapeh-super-biens pour lui demander, mais quand est-ce donc que notre canapé super beau il arrive pour que ENFIN j'aie le sentiment de vivre dans ma maison et pas dans déménagement-land ? J'aurais mieux fait de rien demander....

monsieur-le-marchand-de-kâapeh-super-biens (qu'on va appeler le neuneu, vous allez comprendre): “ça arrive mi-mai”
Moi (qu'on va appeler moi, pour faire simple): “ euh… c’est déjà passé mi-mai »
Le neuneu: « ah oui, euh… effet… alors, vous c’est un Bilbao rouge avec les coussins jaunes, donc il devrait arriver dans la semaine »
Moi : (aaarghh) : « euh, non, il n’est pas rouge, notre canapé. »
Le neuneu : « ah si si si, il est rouge. »
Moi : « non, non non, il est gris anthracite avec les coussins gris clairs »
Le neuneu: « ah ben y’a du il y avoir une erreur…attendez euh… alors… (tap tap tap sur un clavier)… ah non, oui, c’est bien ça, ah oui mais non, ah… ouhlà… ah oui, alors bon, il est gris votre canapé »
Moi : « oui il est gris »
Le neuneu : « ah oui, c’est bien ça il est gris. »
Moi : « … »
Le neuneu : « … »
Moi : « et, donc, quand est ce qu’il sera livré ? »
Le neuneu: « ah ! euh oui, ah oui, alors… y’a eu du retard avec les ponts, tout ça… (ricane par le nez).. alors il sera là mi-mai, voilà. »
Moi (je vais le tuer) : « c’est déjà passé mi-mai, vous l’avez reçu ou pas ???? »
Le neuneu :« ah euh… ah ben non, on l’a pas reçu encore. »
Moi : « donc, vous l’aurez quand ? »
Le neuneu (ricane encore par le nez) : « ah, ben là, d’ici une semaine 10 jours »
Moi : « ok, ça veut dire qu’il nous sera livré quand à nous ? »
Le neuneu : « ben dans une semaine environ… enfin cette semaine… enfin, là, bientôt, là »
Moi (désespérée) : « bon, ok… merci aurevoir »
Le neuneu a déjà raccroché.

Et ça, ben, c'était y'a une groooosse semaine. Alors j'ai rappelé ce matin. On va être livré fin de semaine. Et là, chéri me demande : "fin de semaine travaillée ou fin de semaine pas travaillée" eh oh, chéri, faudrait voir à pas en demander trop, hein, déjà qu'il ne m'a pas dit fin de semaine de quelle année...

mercredi 14 mai 2008

Parisienne

aarrrghh. Horreur. Je viens de me rendre compte d'un truc: je suis parisienne. Ayet. Pire que snobinarde. L'enfer. Moi qui me voyais toujours comme la petite provinciale-qui-vit-à-Paris, he ben, je peux vous dire que j'ai déchanté. Sévère.

Contexte: 5 jours entre l'Ain et la Savoie et la Haute Savoie. Plutôt joli comme coin, me direz vous. Oui, joli. De belles ballades à faire. Mais si tu n'as pas de voiture, tu es mort. Et si tu t'attends à de la grande cuisine, ben, tu oublies, y'a plus de pizzerias et de camion à pizza au mètre carré que de kebabs rue de la Huchette. Attention, hein, je parle de la campagne. Pas de la ville, comme Annecy. Quoique... en tous cas, à Aix-les-Bains, y'a plein plein plein de pizzerias. Et pas un seul jeune (ou alors il s'est perdu, sur sa mobylette)

Nous étions, chéwi et moi, à Ruffieux, riant villaget (oui, un peu plus petit qu'un village on dit quoi... un villageot? Un villagounet?) bien paumé dans la campagne. Le premier resto-bar-hotel-club de foot-terrasse était à 15 kilomètres de virages dans tous les sens.

Et quel restaurant mes ayeux. Déco automne 1982, serveur suffocatoire qui met trente minutes pour comprendre ce qu'est une tisane, matrone au comptoir, blonde oxygènée, qui ne dit pas bonsoir et qui nous regarde comme des étrons de la veille.

Et là, on pense aux jeunes. Qui, grâce à leur mobylette-qui-ressemble-à-une-moto, peuvent venir profiter de la terrasse en bord de route, pour tromper leur ennui.

Je pourrais continuer des pages entières à vous raconter les anecdotes les plus terribles. Mais je veux être honnête: tout cela (la campagne, le resto, les pizzas, les "bizarreries" de la province) a été tout simplement amplifié par mon parisianisme. Ayet, j'en suis, je suis de la tête de veau, je suis parigot.

Aucun doute là dessus, j'étais presque même contente de retrouver les bouchons du boulevard de Strasbourg... c'est dire...

Bon, mais quand même, sur la table de chevet de notre chambre d'hôtes, y'avait le nouveau testament... si ça c'est pas bizarre??? (et pas un seul Starbucks dans un rayon de 289km)

Je la prends où ma carte de tête de chien alors ?